« séant », définition dans le dictionnaire Littré

séant

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séant [1]

(sé-an) part. présent de seoir 1.
  • 1 Terme de chancellerie et de palais. Qui siége, qui tient séance en quelque lieu. La cour royale séante à Paris.
  • 2 S. m. Posture d'un homme assis dans son lit ; il ne s'emploie qu'avec l'adjectif possessif : Je me mis en mon séant ; ils étaient sur leur séant. En son séant ; l'hôte s'étant levé, La Fontaine, Berc. Nous nous levions sur notre séant, et nous nous mettions à crier, Rousseau, Conf. I.

    Tomber sur son séant, tomber assis.

REMARQUE

On n'est point d'accord sur l'emploi du mot séant comme adjectif ou comme participe. Nous pensons que, si l'on veut désigner telle cour de judicature ou telle société savante par le pays qu'elle habite, ou par le lieu habituel de ses séances, on doit adopter l'adjectif verbal, et dire : la cour royale séante à Paris, la cour de justice séante au Palais, la société académique séante au Louvre, parce que c'est une manière d'être, un usage constant. Mais, si l'on voulait exprimer une circonstance particulière, on emploierait le participe, et l'on dirait : la cour royale de Paris séant, ou siégeant à Versailles, la cour royale séant ou siégeant en robes rouges. Dans ce cas c'est une circonstance, c'est l'action de siéger en tel lieu, ou avec tel ou tel costume, que l'on veut désigner, LAVEAUX.

HISTORIQUE

XIIe s. Sur sun cute à un moine le sainz huem s'apuia, En sun seant s'assist…, Th. le mart. 139.

XIIIe s. En mon seant lores m'assis, Moult angoisseus et moult pensis, la Rose, 1785.

XVIe s. Le corps du mort est porté au lieu où on le veult enterrer, et, là, mis en son seant…, Montaigne, III, 130.