« septante », définition dans le dictionnaire Littré

septante

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

septante

(sè-ptan-t') adj. num.
  • 1Soixante et dix (il a vieilli). Je ne vous dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois, Sacy, Bible, Évang. St Math. XVIII, 22. Quatre mille trois cent septante-neuf livres douze sous huit deniers à votre marchand, Molière, Bourg. III, 4. Ces septante fameuses semaines où les temps du Christ et la destinée du peuple juif sont expliqués, Bossuet, Hist. I, 7. Il [M. de Villars] vient quelquefois dîner à Ferney ; mais, tant que j'aurai mes neiges, je n'irai point chez lui… observez qu'il n'a que soixante ans, et que j'en ai bientôt septante, quoi qu'on die, Voltaire, Lett. d'Argental, 5 janv. 1763.
  • 2Les septante interprètes, ou, absolument, les Septante (avec une majuscule), les soixante-dix interprètes qui traduisirent d'hébreu en grec les livres de l'Ancien Testament sous Ptolémée Philadelphe, roi d'Égypte. Sous son fils Ptolémée Philadelphe, leurs écritures [des Juifs] furent tournées en grec, et on vit paraître cette célèbre version appelée la version des Septante, Bossuet, Hist. I, 8.

    Chronologie des Septante, calcul qui donne au monde 1466 ans de plus que le texte biblique.

  • 3 S. f. La Septante, la version, la traduction des Septante.

REMARQUE

Septante, quoique bien préférable à soixante-dix, puisqu'il est dans l'analogie de quarante, cinquante, soixante, n'est guère usité que par des personnes appartenant au midi de la France. Il serait à désirer qu'il revînt dans l'usage et chassât soixante-dix.

HISTORIQUE

XVe s. Les mestiers qui sont septante et deux, Commines, II, 4.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. setenta ; catal. setanta ; ital. settanta ; du lat. septuaginta, dérivé de septem, sept.