« terrier.2 », définition dans le dictionnaire Littré

terrier

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

terrier [2]

(tè-rié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des tè-rié-z enfoncés) s. m.
  • 1Trou, cavité dans la terre où certains animaux se retirent. Le renard sait creuser un terrier avec deux issues, Fénelon, Exist. I, 19. Lorsque la lapine est près de mettre bas, elle se creuse un nouveau terrier, Bonnet, Contempl. nat. XII, 30.

    L'hôte des terriers, le renard. Voici pourtant un cas où tout l'honneur échut à l'hôte des terriers…, La Fontaine, Fabl. XI, 6.

    Fig. Le tombeau, la mort. J'ai grande et juste appréhension que tout cela ne le mène [un malade] au terrier, Patin, Lett. t. II, p. 250.

    Une toux de renard qui mène au terrier, une toux qui ne finira que par la mort.

  • 2 Fig. Retraite profonde et cachée.

    Cet homme s'est retiré dans son terrier, il ne paraît plus dans le monde, il vit dans une retraite profonde.

    Il est allé mourir dans son terrier, il est allé finir sa vie dans sa maison, dans son pays.

HISTORIQUE

XIVe s. Ses maisons [de la loutre] sont terriers qui sont aux rives des rivieres et des eaues, Modus, f° LXVII, verso. Abatre, bouscher et faire abatre et bouscher tous receiz et terriers à connis [lapins] et à toutes autres bestes, Ordon. des rois de Fr. t. v, p. 380.

XVIe s. Il disoit que, le terrier estant pris, où les renards se retiroient, après on les courroit à force par toute la France, Lanoue, 598.

ÉTYMOLOGIE

Terre. Dans l'ancienne langue, terrier signifie bien-fonds, terrein, tertre, le bord d'une rivière, terreau. En Normandie, terriers, les terres qu'on retire des fossés, des mares, en les curant.