« traîné », définition dans le dictionnaire Littré

traîné

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

traîné, ée

(trê-né, née) part. passé de traîner
  • 1Tiré après soi. Traîné par les rues de Jérusalem dans cet appareil ignominieux, Bourdaloue, Myst. Pass. de J. C. t. I, p. 297. De mille affreux soldats Junie environnée S'est vue en ce palais indignement traînée, Racine, Brit. I, 3. J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris, Racine, Phèdre, v, 6.
  • 2Qu'on fait durer. En matière d'hyménées L'importune longueur des affaires traînées Attire assez souvent de fâcheux embarras, Corneille, Agés. II, 2. L'ivrogne et le gourmand recevront leurs supplices Du souvenir amer de leurs chères délices ; Et ces repas traînés jusques au lendemain Mêleront leur idée aux rages de la faim, Corneille, Imit. I, 24. Comment s'est fait ce changement ? est-ce par une longue suite de négociations traînées ? Racine, Rép. au disc. de récept. de Th. Corneille.
  • 3Qui se prolonge, en parlant des sons. Le cri du torcol est un son de sifflement assez aigre et traîné, ce que les anciens appelaient proprement stridor, Buffon, Ois. t. XIII, p. 134.

    En médecine, toux traînée, toux qui ne cesse pas nettement.

  • 4 S. f. Traînée des rues, prostituée. Tu verrais qu'il n'a jamais pu séduire qu'une traînée, Mirabeau, Lett. orig. t. IV, p. 162.

    PROVERBE

    Autant traîné que porté, voy. PORTÉ.