« us », définition dans le dictionnaire Littré

us

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us [1]

(û ; l's se lie devant une voyelle : les û-z et coutumes ; l'Académie dit que ce mot se prononce même devant une consonne, en faisant sentir l's : c'est une erreur, non-seulement contre l'analogie, voyez abus, mais même contre l'usage) s. m. pl.
  • Terme de droit. Usages. Selon les nobles us En ce châtel de tous les temps reçus, Voltaire, Droit du seign. III, 4. Puisque aux vieux us on rend leurs droits, Moi, je remonte à Charles trois, Béranger, Charles le Simple.

    Par extension. Selon les us de l'île de Cythère, La Fontaine, Rem. Suivant les us et coutumes de la secte, La Harpe, Cours de litt. t. XIII, p. 449.

    Il se joint presque toujours avec le mot coutumes. Selon les us et coutumes de Normandie.

HISTORIQUE

XIIe s. Que por Dieu et por s'honour [elle] N'ait jà l'us de traïtour, Couci, III. …Trespassement U de fei, u de crime, u de faus serement, E d'us e de custume…, Th. le mart. 80.

XIIIe s. Et par tel convent li rendirent [la ville], qu'il les tenroit as us et as coutumes que li empereres Grieus les avoit tenus jusques à ore…, Villehardouin, CXVIII.

XIVe s. Mainstenus nous serons et de jours et de nuis Aux coustumes, aux us du bon roy saint Loys, Guesclin. 21144.

XVIe s. Hipparchia ne feut receue en la societé de Crates, qu'en condition de suyvre en toutes choses les uz et coustumes de sa regle, Montaigne, II, 352.

ÉTYMOLOGIE

Prov. us ; esp. et it. uso ; du lat. usus, usage, utor, se servir, user. Utor, archaïque oitor, se rattache au sanscr. uti, aide, secours.