« venant », définition dans le dictionnaire Littré

venant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

venant, ante

(ve-nan, nan-t') adj.
  • 1Bien venant, qui croît ou qui pousse bien. Des arbres bien venants. Une petite fille bien venante.
  • 2Bien venant, payé régulièrement ; mal venant, payé irrégulièrement. Si quatre mille écus de rente bien venants…, Molière, Éc. des mar. I, 2. Je le voyais [la Garde] avec vingt-huit mille livres de rente bien venantes, Sévigné, 28 déc. 1689.

    L'Académie fait, en ce cas, bien venant indéclinable, écrivant : dix mille francs de rente bien venant. Mais Molière et Mme de Sévigné ont fait ce mot adjectif, et il n'y a aucune raison de se départir de cet usage.

  • 3 S. m. pl. Les allants et les venants, ceux qui vont et viennent (voy. ALLANT).
  • 4À tout venant, au premier venu, à tout le monde. Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise, La Fontaine, Fabl. I, 1. J'ai deux amis encor que je vous puis donner, Qui contre tous venants sont gens à dégainer, Molière, le Dép. v, 3. Romulus, nourri dans la guerre, et réputé fils de Mars, bâtit Rome, qu'il peupla de gens ramassés, bergers, esclaves, voleurs, qui étaient venus chercher la franchise et l'impunité dans l'asile qu'il avait ouvert à tous venants, Bossuet, Hist. III, 7. … cet autre fou, non moins privé de sens, Qui jette, furieux, son bien à tous venants, Boileau, Sat. IV. Plusieurs Français, non des plus huppés, tiennent table ouverte à tous venants, Courier, Lett. 8 janvier 1799.
  • 5Tout venant, voy. TOUT-VENANT.

    PROVERBE

    À tout venant beau jeu, signifie qu'un homme est prêt à tenir contre tous ceux qui viendraient l'attaquer soit au jeu, soit à un combat.

HISTORIQUE

XVe s. Justice avoir, equité et raison, Le poure oïr, le plaintif escouter, à touz venans avoir large maison, Deschamps, Bal. des vertus nécess. au prince.