« cimeterre », définition dans le dictionnaire Littré

cimeterre

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cimeterre

(si-me-tê-r') s. m.
  • Sabre à lame fort large et recourbée. Le cimeterre au poing ils ne m'écoutent pas, Corneille, Cid, IV, 3. Ali sous sa pelisse avait un cimeterre, Hugo, Orient. 13. C'est de temps immémorial la coutume des Tartares de porter plus de cordes que de cimeterres, pour lier les malheureux qu'ils surprennent, Voltaire, Russie, II, 1.

    En général toute espèce d'épée. Déjà brille en leurs mains [d'Ailly et son fils] le fatal cimeterre, Voltaire, Henriade, VIII. Les savants ne vont pas s'établir dans ces mers de sable, pour arracher le voyageur au cimeterre du Bédouin, Chateaubriand, Génie, IV, III, 5. Jamais leurs nobles cimeterres [de mes aïeux] Dans les bois n'ont fait peur aux gens, Béranger, Vilain.

HISTORIQUE

XVe s. Sanneterre ou cimeterres, qui sont manieres d'espées à la Turque, J. Chartier, Hist. de Charles VII, p. 272, dans LACURNE. Six mille cinq cens chevaus legers se fussent meslez parmy nous, avec leurs cimeterres au poing, qui sont terribles espées ; veu le petit nombre que nous estions, nous estions desconfits sans remede, Commines, p. 663, dans LACURNE.

XVIe s. Persée estoit sur le haut de la roche, Ayant au poing sa cimiterre croche, Ronsard, 612. Plusieurs qui, les jambes contre-mont, donnoient carriere, la teste plantée sur leurs seiles entre les poinctes des cimeterres attachez au harnois, Montaigne, I, 369.

ÉTYMOLOGIE

Espagn. et portug. cimitarra ; ital. scimitarra ; du persan chimchir.