« lignage.2 », définition dans le dictionnaire Littré

lignage

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

lignage [2]

(li-gna-j') s. m.
  • L'ensemble des personnes qui appartiennent à la même lignée. Imprudence, babil et sotte vanité, Et vaine curiosité, Ont ensemble étroit parentage ; Ce sont enfants tous d'un lignage, La Fontaine, Fabl. X, 3. Parmi nous, les biens sont propres, acquêts ou conquêts…, libres, substitués ; du lignage ou non, Montesquieu, Esp. VI, 1. Je remarquais tout l'étalage Et l'air de ces nouveaux venus [courtisans qui venaient saluer le soleil levant] ; Ce sont seigneurs de haut lignage ; Car ils descendent de Janus, Ayant tous un double visage, Voltaire, Lett. Pr. roy. de Prusse, avril 1749.

HISTORIQUE

XIIe s. Qui en sevra [sépara] le lignage Caïn, Ronc. 155. Où il a guerroié ton lignage long tans, Sax. V. Li arcevesques sist un jor à son mangier ; Sis seneschaus li vint la novele nuncier, Que li reis out tut fait sun lignage esseillier, Th. le mart. 64.

XIIIe s. Mal semble que je soie de lignage roial, Berte, XXVI. Mout fut de haut lignage Berte, ce [je] vous plevis, ib. XX. Depuis l'a le lignage porté et portera [ce blason], ib. CXXXI.

XIVe s. Delettacion est maismement appropriée à nostre humain lignage, Oresme, Eth. 4.

XVe s. La prochaineté du lignage qui estoit entre le roy et l'evesque du Lyege, Commines, II, 9.

XVIe s. L'on a dit autrefois qu'où ramage [descendance] defaut, lignage [ascendance] succede, Loysel, 342. Periclès leur reprocha souvent le lignage de leur mere, Amyot, Cimon, 28.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. linhatge, lignatge ; catal. llinatge ; espagn. linage ; ital. legnaggio ; d'une forme fictive lineaticum, dérivé du lat. linea, ligne.