« mousquet », définition dans le dictionnaire Littré

mousquet

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mousquet [1]

(mou-skè ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des mou-skè-z armés ; mousquets rime avec traits, paix, succès, etc.) s. m.
  • Arme à feu qui était en usage avant le fusil, et qu'on faisait partir au moyen d'une mèche allumée. M. le duc de Villeroy eut avant hier deux boutons de son juste-au-corps emportés d'un coup de mousquet à la tranchée, Pellisson, Lett. hist. t. III, p. 331, dans POUGENS. Laissez-là ces mousquets trop pesants pour vos bras, Boileau, Ép. IV.

    Porter le mousquet, être soldat dans l'infanterie. Oh ! par ma foi, monsieur le docteur, vous aurez la bonté de porter le mousquet dans le régiment de Champagne, Dancourt, la Gazette, sc. 10. M. de Charost avait porté le mousquet en Hollande sous mon grand-père, Saint-Simon, 10, 118.

    Crever comme un vieux mousquet, ou, simplement, crever comme un mousquet, mourir d'excès de table, d'un excès d'embonpoint.

HISTORIQUE

XVIe s. …Car les hommes plus forts Sont aujourd'hui tuez d'un poltron en cachette à coups de harquebouze, ou à coups de mousquette, Ronsard, 936. Les mousquets poitrinals, que l'on ne couche en joue, à cause de leur calibre gros et court, mais qui se tirent de la poitrine, Paré, Préf. IX. Les deux armées se mirent en bataille, l'une deçà, l'autre delà, à une bonne portée de mosquet seulement, Lanoue, 885. Il fit incontinent armer de mousquets de fonte trois pattaches, D'Aubigné, Hist. II, 448.

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. mosquai ; wallon, mousket, muskète ; espagn. mosquete ; ital. moschetto. Ce n'est pas autre chose que le mousquet, mosquet, émouchet, sorte d'épervier (voy. ÉMOUCHET). On sait combien il est commun de donner des noms d'animaux aux armes, par exemple les fauconneaux, les couleuvrines.