« vêtement », définition dans le dictionnaire Littré

vêtement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

vêtement

(vê-te-man) s. m.
  • Ce qui sert à couvrir le corps. S'il donne de son pain à celui qui a faim, s'il couvre de vêtements ceux qui étaient nus, Sacy, Bible, Ézéchiel, XVIII, 7. Que d'une serge honnête elle ait son vêtement, Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement, Molière, Éc. des maris, I, 2. Il y a des attitudes, des mouvements et des gestes dans cette figure qui font qu'elle est étrangère au vêtement qui la couvre, Marivaux, Pays. parv. 5e part. Ces vêtements de mort, ces apprêts, ce festin, Voltaire, Oreste, I, 2. Rien n'est si mesquin, si pauvre, si maussade, si ingrat que nos vêtements, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 100, dans POUGENS. Mécène écrivait comme il s'habillait ; son discours fut mou, négligé, lâche comme son vêtement, Diderot, Cl. et Nér. II, 40. Leurs légers vêtements brillent de pourpre et d'or, Delille, Parad. perdu, X.

    Fig. Il y a dans l'Église de Sardis un petit nombre de fidèles, qui n'ont pas souillé leurs vêtements, ces riches vêtements dont le baptême les a revêtus, Bossuet, Mar.-Thér.

HISTORIQUE

XIe s. Franceis… trenchent… Cez vestemenz entresques as chars vives, Ch. de Rol. CXXIV.

XIIe s. E desira [déchira] Mathatias e si fil [ses fils] ses vestements, Machab. I, 2.

XIIIe s. Queil sunt li vestiment dont l'anrme [l'àme] est aorneie ? Vestue at pietet, cariteit affiubleie, Arch. des miss. scient. 2e sér. t. v, p 191.

XVIe s. Ces nations qui n'ont aulcune cognoissance de vestemens, Montaigne, I, 259.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. vestiment ; espagn. et ital. vestimento ; du lat. vestimentum, qui vient de vestire, vêtir.