« évangéliste », définition dans le dictionnaire Littré

évangéliste

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évangéliste

(é-van-jé-li-st') s. m.
  • 1Chacun des quatre saints qui ont écrit les Évangiles. Les quatre évangélistes. Qui a appris aux évangélistes les qualités d'une âme véritablement héroïque, pour la peindre si parfaitement en Jésus-Christ ? Pascal, Pensées, part. II, art. 10. Et lorsqu'il est mort pour nous sur le Calvaire, victime de l'univers, il a voulu que le plus chéri de ses évangélistes remarquât qu'il mourait spécialement pour sa nation, Bossuet, le Tellier.

    Évangélistes synoptiques, voy. SYNOPTIQUE.

  • 2Prédicateur en général. Voici vos libérateurs, et je donnerai à Jérusalem un évangéliste, Sacy, Bible, Isaïe, XLI, 27.

    Fig. Je me contentais de connaître l'erreur sans la réfuter, et la vérité sans m'en rendre l'évangéliste, Scudéry, Sur le Cid.

  • 3Chez les protestants, celui qui assiste le pasteur.
  • 4Se disait autrefois, au palais, du conseiller qui tenait l'inventaire d'un procès pendant que le rapporteur lisait les pièces. Noailles ouvrit son sac, de colère, en prit les pièces qu'il mit devant lui, et, tandis qu'il rapportait, me voilà à les feuilleter et à me faire son évangéliste, Saint-Simon, 440, 129.

    Se disait autrefois de celui qui, dans une compagnie, était nommé pour être témoin et inspecteur d'un scrutin.

    Ces deux acceptions viennent sans doute de ce que ce surveillant voyait si l'on disait vrai, si l'on parlait en mots d'Évangile.

HISTORIQUE

XIIe s. Et ceste chose fust li encomen cemenz de ses miracles, si cum dist li evvangelistes, Saint Bernard, p. 553.

XIIIe s. Evangelistre, apostre, martyr et confesseur Por Jhesu Crit soffrirent de la mort la presseur, Rutebeuf, 136.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. et ital. evangelista, du lat. evangelista (voy. ÉVANGILE).