« aller.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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aller [2]
- 1Action d'aller.
Lorsque le chevreuil a confondu par ses mouvements la direction de l'aller et du retour
, Buffon, Chevreuil. - 2Le pis aller, le pis qu'il puisse arriver.
Voilà votre pis aller
, Sévigné, 382. - 3Au pis aller, avec le plus grand mal qui puisse arriver. Au pis aller, il en sera quitte pour une amende.
PROVERBES
Au long aller petit fardeau pèse, c'est-à-dire, à la longue, légère charge devient lourde.
Avoir l'aller pour le venir, faire un voyage, une course, une démarche inutile.
HISTORIQUE
XIIe s. Ses ieuz, son vis, qui de joie sautele, Son aler, son venir, Son beau parler et son gent maintenir
, Couci, XVIII.
XIIIe s. Puisque l'aler en France ne volez laisser mie…
, Berte, LXXII. À l'aller que nous feismes outre mer
, Joinville, 192.
XVe s. Tant à l'aller qu'au retourner
, Commines, VII, Prologue.
XVIe s. Le temps, pour vray, efface toutes choses ; Au long aller mes tristesses encloses Effacera…
, Marot, I, 359. Encor posé le cas que l'eusse faict, Au pis aller n'y cherroit qu'une amende
, Marot, II, 89. Au pis aller je serois trop heureuse de mourir avec tant de vertueuses personnes
, Marguerite de Navarre, Lett. 127. Si ne perdit elle point le cœur ni l'aller [la force de marcher]
, Marguerite de Navarre, Nouv. LXI. Ils aront l'aler pour le venir
, Du Guet, dans PALSGR. p. 971.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ALLER. - REM. Ajoutez :Hier au soir, il [le roi] a beaucoup mangé : encore un peu plus aille, et il placera tout à fait son repas au dîner, D'Argenson, Mémoires, 1860, in-8°, t. II, p. 373.
S'il se gouverne par ce conseil, il ne faut pas douter que tout n'aille le bien, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.