« arrérages », définition dans le dictionnaire Littré

arrérages

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arrérages

(a-ré-ra-j') s. m. plur.
  • Ce qui est échu d'un revenu, d'une rente, d'une redevance. Pour achever de payer ses arrérages, Sévigné, 29. Sa grande application à entrer dans le produit effectif des revenus du roi le mit en état de faire payer, dès la première année qu'il fut à la tête des finances, seize millions d'arrérages des rentes de la ville, Fontenelle, Argenson.

REMARQUE

Ménage signale comme mauvais arriérages que plusieurs disaient, trompés par arrière. Arriérage, qui est un archaïsme, vient en effet d'arrière ; arrérage, qui seul est adopté par le bon usage, vient d'arrère qui s'est dit autrefois. C'est une inconséquence de la langue de n'avoir pas, en bannissant arrère, banni aussi arrérage.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et par cest assenement me ont il clamet quite de tous les arriraghes, Tailliar, Recueil, p. 308. Quant li segneur n'ont par jugement ce qui lor estoit concelé ou fortrait de lonc tans, li souget sont tenu à rendre tous les arrierages, Beaumanoir, XXIV, 9. Il perdroit ce qu'il en seroit venu et les arrierages qu'il avoit levés puis le [la] mort de son devancier, Beaumanoir, VII, 8.

XIVe s. Pour cause des arrerages de trois années d'un arpent de vigne, Du Cange, aubenagium.

XVe s. À tant pour services et gaiges, Auront trois cens maulx jours de rente Par an, avec les arreraiges, Orléans, Bal. 86.

ÉTYMOLOGIE

Voy. ARRIÈRE ; provenç. areyrage, arreyrage.