« barreau », définition dans le dictionnaire Littré

barreau

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

barreau

(bâ-rô) s. m.
  • 1Petite barre de bois ou de métal.

    Les barreaux d'une chaise, les petits bâtons qui maintiennent les montants.

    En termes de physique, barreau aimanté, barre d'acier qu'on a aimantée.

    Terme d'imprimerie. Barre qui sert à faire mouvoir la presse.

    Outil du fabricant de pipes.

  • 2Barre de bois ou de métal qui sert de clôture. Fenêtre garnie de barreaux. Un noir cachot peut illustrer mes vers ; à ses barreaux je suspendrai ma lyre, Béranger, Adieux à la camp.

    Absolument, les grilles d'une prison. Regarder à travers les barreaux.

  • 3L'enceinte réservée où se mettent les avocats pour plaider. Fréquenter le barreau. Si quelque exploit nouveau Chaque jour, comme moi, vous traînait au barreau, Boileau, Lutr. III.

    L'ordre des avocats, la profession d'avocat. Il faut consulter le barreau. Qu'on destine mon élève au barreau, Rousseau, Ém. I. Bartole et Jason ignorent le barreau, Régnier, Sat. X.

    L'éloquence du barreau, le genre d'éloquence propre aux plaidoyers, ce que les anciens appelaient le genre judiciaire.

HISTORIQUE

XVe s. Et les aucuns estoient sus amont en la porte aux defenses, qui jetoient gros barreaux de fer, Froissart, II, III, 38. Et jetoient les Espaignols et les Gennevois, qui estoient en ces gros vaisseaux d'amont, grands barreaux de fer et archegaies, dont ils travailloient fort les Anglois, Froissart, I, I, 195.

XVIe s. S'estant mis au barreau des avocats, premier qu'arrester son estat, Yver, p. 639.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de barre ; bas-lat. barrellus.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BARREAU. Ajoutez :
4 Fig. Tribunal de la conscience, for intérieur. Il y a bien des mensonges de préface qui passent pour des péchés véniels non-seulement dans les barreaux de la république des lettres, mais aussi dans les barreaux de l'Église, Bayle, art. d'Arnauld (le docteur), note 5.