« bassement », définition dans le dictionnaire Littré

bassement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bassement

(bâ-se-man) adv.
  • 1D'une manière basse. Il a agi bassement. Il s'est bassement conduit. S'exprimer bassement. Petites jalousies, petites intrigues, tout est petit, tout est bassement méchant, Voltaire, Lettr. Richelieu, 29 avril 1772.
  • 2Dans une condition basse. Ceux qui sont nés bassement. La victoire m'honore, et m'ôte seulement Un caprice obstiné d'aimer trop bassement, Rotrou, Vencesl. II, 3.

REMARQUE

Bassement ne se dit plus pour à voix basse ; il s'est dit autrefois en ce sens : Certes je ne puis faire, en ce ravissement, Que rappeler mon âme et dire bassement : ô sagesse éternelle…, Malherbe, I, 1.

HISTORIQUE

XIIe s. " El [autre chose] i ad que menaces, funt il mult haltement. " E le saint arcevesque desfient bassement [à voix basse], Th. le mart. 143.

XIIIe s. Car si bassement crie et brait, Qu'avis vous est si vous l'oés, Ou que de braire est enroés, Ou que la gorge li estraingnent, la Rose, 15290.

XVIe s. Alors dirois bassement à par moy : Pan, mon grand Dieu, veoit bien ce desarroy, Marot, I, 315. Vivre petitement et bassement, Amyot, Timol. 34. Les cols seront coupés avec un razoir, tant bassement qu'il sera possible, De Serres, 969.

ÉTYMOLOGIE

Basse au féminin, et le suffixe ment.