« chopine », définition dans le dictionnaire Littré

chopine

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

chopine

(cho-pi-n') s. f.
  • 1Ancienne mesure contenant la moitié d'une pinte.

    Populairement. Mettre pinte sur chopine, faire débauche de vin.

  • 2La contenance d'une chopine. Elle a bu sa chopine [de vin], Sévigné, 69. À prix d'argent l'auteur comme le sot Boit sa chopine et mange son gigot, Deshoulières, dans RICHELET. Le roi prenait souvent, entre ses repas, des verres d'eau avec un peu de fleur d'orange qui tenaient chopine, Saint-Simon, 403, 252. Que Votre Majesté fasse seulement apporter une chopine de vin rouge, Voltaire, Dial. 27.
  • 3 Terme de marine. Boîte placée au-dessous du piston d'une pompe.

HISTORIQUE

XIIIe s. N'est nus [nul] qui chascun jor ne pinte De ces tonneaus ou quarte ou pinte, Ou mui, ou setier ou chopine, la Rose, 6813.

XIVe s. Une grand chopine d'argent dorée, et est le biberon d'une teste qui baille et l'autre d'une femme, et est le fruitelet d'une seraine [sirène], De Laborde, Émaux, p. 213. Une chopine de vin aigre, Modus, f° XLIV. Une chopine toute esmailliée dedans et dehors, De Laborde, Émaux, p. 213.

XVIe s. Chacun contribua de vin la quatrieme partie de la mesure, que les Grecs appellent cotyle, qui pouvoit estre environ cheopine, Amyot, Cam. 48. Cheoppine, Amyot, Agis et Cléom. 39.

ÉTYMOLOGIE

Chope ; wall. sopeine.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CHOPINE. Ajoutez :
4Au jeu de piquet, n'avoir ni tierce ni chopine, n'avoir rien qui compte.

Cette ancienne locution, qu'on entend quelquefois dire en province, était un jeu de mots justifié, quand au lieu de quatrième on disait quarte ; la tierce et la quarte étaient des mesures qui amenaient facilement la chopine.

HISTORIQUE

XIVe s. Ajoutez : La chopine de Paris, ce est ainsi comme trois voirres moiens plains, H. de Mondeville, f° 45.