« chopper », définition dans le dictionnaire Littré

chopper

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

chopper

(cho-pé) v. n.
  • 1Heurter du pied contre quelque chose en marchant.
  • 2 Fig. Se tromper lourdement. Si l'infinité en petitesse est bien moins visible, les philosophes ont bien plus tôt prétendu y arriver ; et c'est là où tous ont choppé, Pascal, Pensées, I, art. 6. Je choppe par dessein, ma faute est volontaire, Régnier, Sat. VII. Si le plus habile d'entre eux évitait une chose, il choppait en une autre, Francion, V, p. 185.
  • 3 Terme de manége. Un cheval choppe, quand il cède d'une jambe de l'avant-main.

HISTORIQUE

XIIIe s. Lors va [la fortune] soupant et jus se boute, Ausinc cum s'el ne veïst goute, la Rose, 6171.

XIVe s. Comme le cheval eut sopé, Du Cange, assopire.

XVe s. Le suppliant en soy retournant soupa, et lui coula le pié, et en soupant desserra son arbaleste, Du Cange, ib.

XVIe s. Par leurs mains seras souslevé, Afin que d'adventure Ton pied ne choppe, et soit grevé Contre la pierre dure, Marot, IV, 306. N'est-ce pas raison qu'on se moque de leur vanité, et que Dieu aussi les mette en opprobre, les faisant non seulement chopper, mais en la fin se rompre le cou du tout ? Calvin, Instit. 118. Que nous soyons sur un cheval, il ne faut sinon qu'il choppe d'un pié pour nous faire rompre le col, Calvin, ib. 154. Mon jugement ne va qu'à tastons, chancelant, bronchant et choppant, Montaigne, I, 155. Les sçavants chopent volontiers à cette pierre [la pédanterie], Montaigne, III, 280. Voyez comme il [l'Amour] va chancellant, chopant et follastrant, Montaigne, III, 386.

ÉTYMOLOGIE

Espagn. zopo, zompo, estropié, celui qui choppe ; ital. zoppo, boiteux ; pays de Coire, zopps ; anc. franç. chope, souche ; de l'allemand schupfen, heurter ; hollandais, schoppen. Chopper s'étant dit aussi souper, on voit que ch et s peuvent alterner l'un pour l'autre.