« consterner », définition dans le dictionnaire Littré

consterner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

consterner

(kon-stèr-né) v. a.
  • 1Frapper d'une épouvante mêlée d'abattement. Déjà cette horrible nouvelle Consterne vos amis et glace tout leur zèle, Voltaire, Mérope, II, 5. Il est plus occupé de consterner le vicieux que d'éclairer l'ignorant, Diderot, Ess. sur Claude. Qui donc consterne ainsi ton courage abattu ? Ducis, Abuf. I, 3. Par là ils [les Romains] consternaient les vainqueurs et s'imposaient à eux-mêmes une plus grande nécessité de vaincre, Montesquieu, Rom. ch. I. C'est en élevant l'âme et non en la consternant qu'on doit nous porter au bien, Condillac, Étud. hist. t. XXI, p. 185, dans POUGENS.
  • 2Au propre, renverser. Pendant que les armées consternaient tout, le sénat tenait à terre ceux qu'il trouvait abattus, Montesquieu, Rom. VI.

    Peu usité en ce sens.

HISTORIQUE

XIVe s. La multitude du peuple consternée et espoenté, Bercheure, f° 55, verso.

ÉTYMOLOGIE

Lat. consternere, de cum, et sternere, renverser.