« coopérer », définition dans le dictionnaire Littré

coopérer

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

coopérer

(ko-o-pé-ré. La syllabe pé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je coopère ; excepté au futur et au conditionnel : je coopérerai, je coopérerais, exception non justifiée) v. n.
  • 1Opérer conjointement avec quelqu'un. Si le destin me promet quelque chose de bon, je ne lui manquerai pas de mon côté ; je ferai tout ce qui me sera possible pour coopérer avec lui, Voiture, Lett. 71. Nous ne coopérons en aucune sorte à notre salut, Pascal, Prov. 18.

    Terme de théologie. Coopérer à la grâce, y correspondre, en suivre les mouvements. Puisque, dans toute la suite non plus que dans le moment, l'homme n'opère ni ne coopère que par la grâce de Dieu, Bossuet, Variat. VIII, § 49.

  • 2Contribuer à. Tout coopère en bien pour les élus, Pascal, dans COUSIN. Tout coopère à l'exécution de ses desseins, Bossuet, Prov. 2. Les impies mêmes coopèrent au bien des élus, Massillon, Car. Mélange.

HISTORIQUE

XVIe s. Il appelle l'une [grâce] besoignante, laquelle fait que nous vueillons le bien avec efficace ; l'autre cooperante, laquelle suit la bonne volonté pour lui aider, Calvin, Instit. 185. Tellement qu'à ce faire, la croix de Christ et nostre penitence cooperent ensemble, Calvin, ib. 508. Il nous grieve de donner, nous rougissons de tesmoigner, nous encourons infamie de cooperer, Amyot, De la mauv. honte, 14.

ÉTYMOLOGIE

Latin cooperari, de cum, avec, et operari, opérer.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COOPÉRER. - HIST. XVIe s. Ajoutez : La saincte Bible fut entierement mise en langue vulgaire… cooperant à son sainct et fructueux desir ung sçavant docteur en theologie, son confesseur, qui avoit nom Jehan de Rely, Epistre exhortatoire aux Epistres, Nouv. Testam. ed. Lefebre d'Étaples, Paris, 1525.