« couturier », définition dans le dictionnaire Littré

couturier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

couturier

(kou-tu-rié) s. m.
  • 1Celui qui fait métier de coudre du linge ou des vêtements. Elle donna du temps pour s'y préparer, et durant ce temps on peut croire que les tailleurs, les couturiers et les brodeurs ne furent pas sans occupation, Hamilton, Gramm. 7. Des couturiers qui apportaient de belles étoffes de soie pour habiller la mariée, Lesage, Gil Blas, X, 9.

    Cet emploi a vieilli ; on dit tailleur.

    Celui qui coud bien. Ce garçon est bon couturier.

  • 2 Terme d'anatomie. Muscle qui s'attache, d'une part à l'épine iliaque antérieure supérieure, et de l'autre à la partie supérieure antérieure et interne du tibia, ainsi nommé parce qu'il sert à porter la jambe dans la position que prennent les tailleurs assis sur l'établi.

HISTORIQUE

XIIIe s. Li valet couturier du mestier dessus dit qui mesprandront par leur couture ou par leur fet, Liv. des mét. 143. Couturier de lormerie [ouvrages de cuir, brides, etc.], ib. 361.

XIVe s. Et puis croisent les jambes ainsi que cousturier, Guesclin. 22253.

XVe s. Ceste maison estoit toute asseulée hors des autres, et un pauvre homme cousturier y demeuroit, Froissart, II, III, 9. Et le dit cousturier respondit qu'il avoit leans une piece de la robe de son maistre que naguere il avoit taillée, Monstrelet, I, ch. 210. Ne fut trouvé en la maison du suppliant cousturier tant seulement que un pourpoint taillé, Du Cange, appire. Cousturiers qui feront les robbes linges, prendront et auront de la façon d'une robbe linge à homme, d'œuvre commune, huit deniers, et de la chemise à femme, d'œuvre commune, quatre deniers et non plus, et les autres œuvres de linge à la value, Ordon. des rois de France, t. II, p. 372. Estre l'un chapuis [menuisier] ou maçon, L'un fevre et autre vigneron, L'un cousturier estre failloit ; Ly autres les bestes gardoit, Deschamps, Poésies mss. f° 548, dans LACURNE.

XVIe s. Ce cousturier cousoit aussitost une manche par derriere comme par devant ; tout lui estoit un ; de sorte qu'il renonça du tout à ce fascheux cousturage, pour se retirer au plaisant mestier de boire, Despériers, Contes, LXXIX. Les muscles cousturiers que nous appellerons muscles longs, Paré, I, 8.

ÉTYMOLOGIE

Couture ; provenç. cordurier ; anc. catal. costurer.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COUTURIER. Ajoutez :
3Un couturier, un tailleur pour dames.