« couvre-chef », définition dans le dictionnaire Littré

couvre-chef

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couvre-chef

(kou-vre-chèf ; Chifflet, Gramm. p. 208, au XVIIe siècle, dit que l'f ne se prononce jamais) s. m.
  • 1Bonnet, chapeau. Jupiter fit à Typhon leur grand chef D'une montagne un couvre-chef, Scarron, Gigantomachie. Ayant sur soi ce nouveau couvre-chef, La Fontaine, Psaut. Elle [Mme la duchesse] était sur son lit en robe de veuve bordée et doublée d'hermine, pareille à celle des duchesses veuves, et comme elles ayant le couvre-chef, Saint-Simon, 262, 7.

    Aujourd'hui il ne se dit plus que par plaisanterie.

  • 2 Terme de chirurgie. Bandage pour la tête, ainsi appelé parce que les circonvolutions recouvrent la tête.

    Au plur. Des couvre-chefs.

HISTORIQUE

XIIIe s. Quiconques veut estre teisserandes [ouvrière] de queuvrechiers de soie à Paris, Liv. des mét. 99. S'il vuet à s'amie novele Donner cuevrechief ou cotele, la Rose, 9808.

XVe s. Chacun de nous prit sa buire et les emplismes, et puis nous mismes au retour vers la ville, nos visages enveloppés de couvre-chefs, Froissart, II, III, 16. Ladicte damoyselle estoit en son habit de dueil et n'avoit que ung couvre chief sur la teste, qui estoit habit humble et simple et pour leur faire pitié par raison, Commines, V, 17. Pour faire draps et cravechiez, Nappes, touailles et oreillez…, la Nativité de N. S. J. C. Mystère.

XVIe s. Les femmes mariées, icy prez, en forgent, de leur couvre-chef, une figure sur leur front, pour se glorifier de la jouissance [d'être mariées] ; et, venant à estre veufves, le couchent en arriere et ensepvelissent soubz leur coeffure, Montaigne, III, 332. J'ayme mieulx mourir l'espée au poing à la deffense de la muraille pour le service du roy, que languir en mon list le couvrechief en la teste, pour naturelle mort attendre, Jean D'Auton, Ann. de Louis XII, ms. f° 27, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Couvrir, et chef dans le sens de tête ; wallon, courchî.