« cramponner », définition dans le dictionnaire Littré

cramponner

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

cramponner

(kran-po-né) v. a.
  • 1Fixer au moyen d'un crampon. Cramponnez bien cette serrure.
  • 2 Terme de maréchalerie. Cramponner des fers de cheval, y faire des crampons.

    Cramponner un cheval, le ferrer à crampons.

  • 3Se cramponner, v. réfl. S'accrocher. La joubarbe se cramponne dans le ciment, Chateaubriand, Génie, III, V, 5. Mes chenilles tapissèrent de soie toutes les parois du poudrier, ce qui leur donnait plus de facilité pour se cramponner contre le verre, Bonnet, Insectes, observ. 4.

    Se cramponner à la fenêtre, à un barreau, etc. se dit en parlant de quelqu'un qui s'y fixe fortement à l'aide des mains.

    Fig. S'attacher obstinément à quelqu'un pour en obtenir ce qu'on désire. Cet homme est-il bien de ma race [Juifs] ? … à mes fils comme il se cramponne ! Béranger, Échelle. Je cours après mon homme, et, s'il faut qu'il m'échappe, Je me cramponne après le premier que j'attrape, Piron, Métrom. III, 14.

    Se cramponner à une chose, faire tous ses efforts pour ne pas la quitter, pour ne pas la perdre. Se cramponner à un espoir, à la vie. L'abbé d'Estrées se promettait je ne sais comment une fortune en se cramponnant comme que ce fût dans son triste emploi en Espagne, Saint-Simon, 131, 199.

HISTORIQUE

XVe s. Et l'on se retrahist à son pavillon, et aussi messire Enguerrant, pour leurs bassinets faire cramponner, Jeh. de Saintré, ch. 40.

XVIe s. Il fallut paier d'autre monnoie, quand l'amiral et Haumont tapperent à bord, et cramponnerent de haut en bas, D'Aubigné, Hist. II, 208. Les uns et les autres, n'ayant tiré qu'une volée, se cramponnerent, D'Aubigné, ib. II, 209. Et l'ayant cramponnée, luy et ses soldats, se lancerent à corps perdu sur la parmente, Carloix, I, 10.

ÉTYMOLOGIE

Crampon.