« croisé.2 », définition dans le dictionnaire Littré

croisé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

croisé [2]

(kroi-zé) s. m.
  • Celui qui prenait la croix pour combattre les infidèles. L'armée des croisés. On fit la revue près de Nicée, et il se trouva cent mille cavaliers et six cent mille hommes de pied, en comptant les femmes ; ce nombre, joint avec les premiers croisés qui périrent sous l'hermite Pierre et sous d'autres, fait environ onze cent mille, Voltaire, Mœurs, 1re croisade. Jérusalem fut prise par les croisés le 5 juillet 1099, tandis qu'Alexis Comnène était empereur d'Orient, Henri IV, d'Occident, et qu'Urbain II, chef de l'Église romaine, vivait encore, Voltaire, ib. Le plus politique de tous ces croisés et peut-être le seul, fut Bohémond, fils de ce Robert Guiscard conquérant de la Pouille, Voltaire, ib. Les croisés trouvèrent partout des trahisons, de la perfidie, et tout ce qu'on peut attendre d'un ennemi timide, Montesquieu, Rom. 23.

    Nouveaux croisés, les confédérés polonais sous Stanislas Auguste.

HISTORIQUE

XIIe s. Tout a croisiés amoureus à entendre D'aler à Dieu ou de remanoir ci, Couci, XXIV.

XIIIe s. Et après [il] i envoia un suen cardonal, maistre Perron de Chappes, croisié, et manda por lui le pardon tel com vos dirai, Villehardouin, I. On ne doit pas fere assesseur d'omme que cil ne puist justicier qui le fet, s'il le trueve en meffet ; si comme de clerc ou de croisié, Beaumanoir, 37. Quiconques est croisié de le [la] crois d'outremer, il n'est tenus à respondre en nule cort laie, Beaumanoir, XI, 8. Et quant elle sot que il fu croisié, ainsi comme il meismes le contoit, elle mena aussi grand deul comme se elle le veist mort, Joinville, 208.

ÉTYMOLOGIE

Croiser.