« débordé », définition dans le dictionnaire Littré

débordé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

débordé, ée

(dé-bor-dé, dée) part. passé.
  • 1Qui est sorti hors de ses bords. Un fleuve débordé. Toutes les rivières sont débordées, Sévigné, 13.

    Fig. Ces Scythes vagabonds, débordés dans nos champs, Voltaire, Irène, I, 1.

    Fig. Sortir de ses limites. Il n'y a qu'une révolution soudaine et violente qui puisse ramener dans son cours naturel cette puissance débordée [le pouvoir absolu des rois], Fénelon, Tél. XXII.

  • 2Dissolu. Vie, conduite débordée. Il mène une vie débordée, Vaugelas, Q. C. I, 10. Cette lettre [de Gervaise] était un tissu d'ordures, avec de basses mignardises de moine raffolé et débordé, à faire trembler les plus abandonnés, Saint-Simon, 61, 31. Jenni, dans sa vie débordée, avait un profond respect pour son père et même de la tendresse, Voltaire, Jenni, 5.

    Substantivement. Vous retenez dans l'Église les plus débordés, Pascal, P. Pape, 19. Un neveu [le duc d'Orléans] qui tremblait devant lui [le roi], en qui son esprit, ses talents, ses velléités légères, et les fous propos de quelques débordés qu'il ramassait, disparaissaient au moindre mot, souvent même au moindre regard, Saint-Simon, 409, 115.

  • 3Une robe débordée, une robe dont le lacet qui forme le bord de la robe est décousu.

    Un lit débordé, un lit dont le bord de la couverture n'est plus replié sous le matelas. Écus débordés [écus rognés], Malherbe, Instr. à son fils.

  • 4Une ligne de troupes débordée, une ligne de troupes au delà du flanc de laquelle l'ennemi s'est avancé.

    Fig. Dépassé dans les idées, devancé dans les opinions. Le ministère débordé par le parti qui l'avait porté au pouvoir.