« défenseur », définition dans le dictionnaire Littré

défenseur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

défenseur

(dé-fan-seur) s. m.
  • 1Celui qui défend, qui protége. Il est le défenseur de l'orphelin timide, Racine, Ath. II, 7. De puissants défenseurs prendront notre querelle, Racine, Phèd. V, 1. Rhodes, des Ottomans ce redoutable écueil, De tous ses défenseurs devenu le cercueil…, Racine, Baj. II, 1. Venez, cher rejeton d'une vaillante race, Remplir vos défenseurs d'une nouvelle audace ; Venez du diadème à leurs yeux vous couvrir, Racine, Athal. IV, 5.

    Défenseur de la foi, titre d'honneur porté par les rois d'Angleterre, depuis Henri VIII, à qui il fut accordé par le pape Léon X, pour avoir écrit contre Luther, en faveur de l'Église romaine.

    Défenseur de la patrie, nom donné pendant la Révolution au citoyen appelé sous les drapeaux.

  • 2 Par extentension, celui qui soutient la cause de quelqu'un ou d'une doctrine. Le philosophe Thémistius et Symmaque même, ce grand défenseur du paganisme, avouent que les vertus de ce prince [Théodose] sont au-dessus de toutes les louanges qu'on lui a données, Fléchier, Hist. de Théod. IV, 80. Les Indiens trouvèrent en 1561 dans Las Casas un défenseur plus vif, plus intrépide et plus actif que ceux qui l'avaient précédé, Raynal, Hist. phil. VIII, 23.
  • 3Avocat. Il a choisi un bon défenseur.

    Défenseur officieux, nom substitué à celui d'avocat pendant la Révolution.

    Défenseur officieux, celui qui défend un accusé devant les conseils de guerre.

    Défenseur d'office, celui que le président désigne pour défendre un accusé qui n'a pas fait choix d'un défenseur.

HISTORIQUE

XVIe s. Car tu es mon tres seur Bouclier et defenseur, Marot, IV, 230. Les reitres devroyent plus que nuls autres estre defenseurs de ceci, pource que leur reputation y consiste, Lanoue, 308. La cause des loix et deffense de l'ancien estat a tousjours cela que ceulx mesme qui pour leur desseing particulier le troublent, en excusent les deffenseurs, s'ils ne les honorent, Montaigne, III, 240.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. defensor ; ital. difensore ; du latin defensorem, du supin defensum, de defendere, défendre.