« déférence », définition dans le dictionnaire Littré

déférence

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déférence

(dé-fé-ran-s') s. f.
  • Condescendance mêlée d'égards et dictée par un motif de respect. Et soit par déférence ou par un prompt scrupule, Corneille, Hor. III, 2. Mais ce qui me surprend, C'est de voir que Pompée ait pris le nom de grand, Pour faire encore au vôtre entière déférence, Corneille, Sertor. I, 2. … Je me dirai votre cousin, Et vous ne me rendrez aucune déférence, La Fontaine, Joc. Le marquis : Sans votre respect, je lui aurais appris [au laquais] à connaître les gens de qualité. - Élise : Ma cousine vous est fort obligée de cette déférence, Molière, Critique, 4. Tant d'honneurs, disaient-ils, et tant de déférences Sont-ce de ses bienfaits de faibles récompenses ? Racine, Brit. IV, 2. J'ai recouru dans ces premiers moments à l'art de plaire, aux égards séduisants, Aux doux propos, à cette déférence Qui fait souvent pardonner la licence, Voltaire, Droit du Seigneur, III, 11. L'esprit d'union, de déférence et de société, caractère si essentiel à la république littéraire et dont vous donnerez toujours le modèle, Gresset, Disc. de réception à l'Acad. Accoutumé à une déférence obséquieuse pour ses idées systématiques, il était quelquefois désagréablement surpris de trouver parmi nous moins de révérence et de docilité, Marmontel, Mém. liv. VII.

    Acte de déférence. Le parti le plus sûr pour Talbot était la soumission et les déférences, Hamilton, Gramm. IX.

HISTORIQUE

XVIe s. La courtoise deference qu'il luy vouloit faire de sa charge, Carloix, X, 17.

ÉTYMOLOGIE

Déférer.