« détestation », définition dans le dictionnaire Littré
détestation
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détestation
(dé-tè-sta-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
- 1Action de détester.
Le plaisir de rire se change en détestation et en horreur
, Guez de Balzac, I, 186.Il s'est attiré la détestation de tout le monde
, Costar, Lettres, dans RICHELET.La même détestation de la viande et du mariage, le même mépris du baptême, la même horreur pour la communion, la même répugnance à croire la vérité de l'incarnation et de la passion du Fils de Dieu
, Bossuet, Variat. XI, § 27. - 2 Terme de dévotion. Horreur qu'on a du péché.
Quand nous en reconnaîtrons le mal [d'une proposition], nous l'aurons en détestation
, Pascal, Prov. 3.Ce que j'appelle ici détestation sincère du péché
, Bourdaloue, Avent, Pénit. 488.Une détestation sincère de vos crimes
, Massillon, Myst. Résurr.
HISTORIQUE
XVe s. La voix de tristesse s'appelle autrement douleur… detestation
, Gerson, dans le Dict. de DOCHEZ.
XVIe s. Ils se frappoient et battoient en detestation [regret] du defunct
, Paré, Mumie, 1. Comme on a accoustumé de leur taire tout ce qui les divertit de leur route, ils [les rois] se treuvent, sans le sentir, engagez en la haine et detestation de leurs peuples
, Montaigne, IV, 252.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. detestatio ; espagn. detestacion ; ital. detestazione ; du latin detestationem, de detestari, détester.