« ellébore », définition dans le dictionnaire Littré

ellébore

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ellébore

(èl-lé-bo-r') s. m.

Terme de botanique.

  • 1Plante, dite dans l'Avranchin herbe enragée, très usitée dans la médecine des anciens comme cathartique et qui passait pour guérir la folie. Le plus célèbre des ellébores venait des campagnes d'Anticyre, île de la mer Égée dans le golfe Maliaque. L'ellébore des anciens est regardé comme appartenant aux veratrum (colchicacées). Il n'est point d'ellébore assez en Anticyre…, Régnier, Sat. X. Ma commère, il vous faut purger Avec quatre grains d'ellébore, La Fontaine, Fabl. VI, 10. Y aurait-il assez d'ellébore pour une si étrange maladie ? Voltaire, Phil. ignorant, 50.

    Avoir besoin d'ellébore, avoir l'esprit troublé. Vous le voyez, sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d'ellébore, Molière, Sgan. 22. Elle a besoin de six grains d'ellébore ; Monsieur, son esprit est tourné, Molière, Amphit. II, 2. Il aurait bien besoin de deux grains d'ellébore, Regnard, Distr. II, 12.

  • 2Genre de plantes renonculacées, dont une espèce d'Europe (helleborus niger) sert en médecine. Quand on met un exutoire aux animaux, on fait au bas de la panse ou sur la cuisse une incision dans laquelle on introduit un petit morceau de racine d'ellébore.

HISTORIQUE

XIVe s. En medecine, c'est legiere chose, savoir ce que il est dit du miel et du vin et de ellebore, Oresme, Eth. 164.

ÉTYMOLOGIE

Ἐλλέϐορος.