« enfariner », définition dans le dictionnaire Littré
enfariner
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
enfariner
(an-fa-ri-né) v. a.
- 1Poudrer de farine.
Tous ceux qui l'entendront parler sans le connaître, au lieu de croire qu'il ait la barbe blanche, s'imagineront qu'il se sera enfariné le visage
, Guez de Balzac, liv. III, lett. 11. - 2S'enfariner, v. réfl. Se couvrir de farine.
[Le chat] Blanchit sa robe, s'enfarine ; Et de la sorte déguisé, Se niche et se blottit dans une huche ouverte
, La Fontaine, Fabl. III, 18.Le lendemain notre amant se déguise Et s'enfarine en vrai garçon meunier
, La Fontaine, Mandrag.Fig. et familièrement. Prendre une légère teinture de quelque science.
HISTORIQUE
XVIe s. Les aprentifs [comédiens] et qui ne sont pas de si haulte leçon, s'enfarinent le visage
, Montaigne, II, 104. Nous ne sçavons pas distinguer la peau, de la chemise ; c'est assez de s'enfariner le visage, sans s'enfariner la poictrine
, Montaigne, IV, 158. … Quand la neige enfarine à gros flocons les bords de la marine
, Am. Jamyn, Poésies, f° 29, dans LACURNE. Aux champs où les filles ne sont encore enfarinées de ces belles furtives amourettes et beaux miroirs des villes
, Noel Dufaïl, Contes d'Eutrap. Chap. 30.
ÉTYMOLOGIE
En 1, et farine.