« enfantillage », définition dans le dictionnaire Littré
enfantillage
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enfantillage
(an-fan-ti-lla-j', ll mouillées, et non an-fan-ti-ya-j') s. m.
- Actions, manières, paroles qui ne conviennent qu'à un enfant.
Gamaches n'avait pu se contraindre de reprendre en face et en public les enfantillages qui échappaient à monseigneur le duc de Bourgogne
, Saint-Simon, 214, 139.Voysin porta ses deux charges, comme on vient de le dire, et le roi eut l'enfantillage de s'amuser à le montrer
, Saint-Simon, 358, 230.Pourquoi n'allais-je point à Neufchâtel ? c'est un enfantillage qu'il ne faut pas taire
, Rousseau, Confess. XI.Il mêlait des sentiments si fiers et si nobles aux enfantillages de l'amour-propre, que tout cela ensemble n'avait rien que d'intéressant
, Marmontel, Contes moraux, Scrup.Voyant que votre entretien se prolongeait… je ne sais pourquoi… c'est un enfantillage de ma part… mais j'ai craint…
, Picard Et Mazères, Trois quartiers, I, 10.
HISTORIQUE
XVIe s. Tout ainsi comme, lassez et travaillez de la longue course de nostre vie, nous retumbons en enfantillage
, Montaigne, II, 310. Avec le corps l'esprit s'use et s'empire, et vient enfin en enfantillage
, Charron, Sagesse, I, 36.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. enfantilhatje ; de l'anc. adj. enfantil, du latin infantilis, de infans, enfant, et la finale age.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ENFANTILLAGE. - ÉTYM. Ajoutez : On trouve fantillage. Vus teneit à sage home, ne mie enfantillage
, Jordan Fantosme, Chronique, V. 368, dans BENOÎT, Chronique de Normandie, t. V, p. 545. Du moins, c'est de la sorte qu'il faut probablement lire le vers qui est imprimé ainsi : Il vus teneit à sages hum, ne mie d'enfantillage.