« enluminure », définition dans le dictionnaire Littré

enluminure

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enluminure

(an-lu-mi-nu-r') s. f.
  • 1Action d'enluminer ; l'art de l'enlumineur ; objet enluminé. L'enluminure de cette estampe n'est pas soignée. Cela n'est pas peint, ce n'est qu'une enluminure.

    Nom des peintures qui ornaient autrefois les manuscrits.

  • 2 Par extension, coloration rouge et brillante, surtout celle du visage. Il n'est pas moins connu par la confusion et les ténèbres de son esprit que par l'éclat et l'enluminure de son visage, Guez de Balzac, le Barbon.
  • 3 Fig. Faux éclat dans le style. Les enluminures m'ont fait tort, Pascal, Pensées et notes pour les Prov. IV. Les beaux diseurs du nouveau style, Qui, par de bizarres détours, Quittant le ton de la nature, Répandent sur tous leurs discours L'académique enluminure, Gresset, Chartreuse. Nous admirons tous les jours stupidement, comme le véritable coloris de la grande et sublime morale, l'enluminure d'une petite métaphysique, aussi fausse dans ses principes qu'illusoire dans ses conséquences, Saint-Foix, Ess. Paris, Œuvres, t. III, p. 384, dans POUGENS. Cette enluminure du style qu'on donne pour du coloris, Marmontel, Essai sur le goût, Œuv. t. IV, p. 451, dans POUGENS. Son style est le plus parfait modèle du mauvais goût ; c'est l'entortillage le plus fatigant, l'enluminure la plus fade, La Harpe, Corresp. t. III, p. 323, dans POUGENS, au mot entortillage.

HISTORIQUE

XIVe s. Et y mist et assist plusieurs cristaux, pieces d'enlumineure de plusieurs devises, perles et autres pieces de pierreries, De Laborde, Émaux, p. 310.

ÉTYMOLOGIE

Enluminer.