« exister », définition dans le dictionnaire Littré

exister

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

exister

(è-gzi-sté) v. n.
  • 1Avoir l'être. Le plus simple raisonnement prouve qu'il y a un être éternel, quoique nous ne puissions concevoir ni un être qui a toujours été ni un être qui commence à exister, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 30 nov. 1770. Pour eux, cesser de vivre, c'était cesser d'exister ; et la mort n'était pas plus une peine qu'une récompense, Condillac, Hist. anc. XI, 5. Rien n'existe que par celui qui est ; c'est lui qui donne un but à la justice, une base à la vertu, Rousseau, Hél. III, 18.
  • 2Simplement, être, se trouver, avoir lieu actuellement. Tant que cette loi existera. Ce monument n'existe plus depuis longtemps. S'il n'y avait pas quelque point dans lequel tous les intérêts s'accordent, nulle société ne saurait exister, Rousseau, Contrat, II, 1. Se tenir constamment recluse comme vous, C'est exister sans vivre et n'être point pour nous, Boissy, Dehors trompeurs, I, 3.

    Impersonnellement. Il existe une loi qui défend cela. Il a existé autrefois un usage… Il existe des arrêtés qui…

  • 3Vivre. Quand j'aurai cessé d'exister. Figurez-vous que je n'ai pas un moment à moi, et je ne croirais pas vivre si je vivais autrement ; ce n'est qu'en s'occupant qu'on existe, Voltaire, Lett. Tressan, 12 nov. 1760.

    Il se dit quelquefois pour : suffire aux besoins de la vie. …Me laissant tout son bien, Neuf cents livres de rente à peu près, dont j'existe, Hugo, Marion de Lorme, I, 3.

HISTORIQUE

XVe s. Par ceste faulse information, le lundi ensuivant, moy existent en l'ostel de la Pierre, près la court, le dit sergeant me dit que je rendisse mon corps prisonnier, Viriville, Chron. de la pucelle, p. 345.

ÉTYMOLOGIE

Lat. existere ou exsistere, de ex, et sistere, forme dérivée de stare, être debout, être stable (voy. ESTER).