« existence », définition dans le dictionnaire Littré

existence

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existence

(è-gzi-stan-s') s. f.
  • 1État de ce qui existe. L'empire romain d'occident s'est dissous après plus de quatre siècles d'existence. La preuve de l'existence de Dieu la plus belle, la plus relevée ; la plus solide et la première, ou celle qui suppose le moins de choses, c'est l'idée que nous avons de l'infini, Malebranche, Rech. III, II, 6. L'impossibilité où je suis de prouver que Dieu n'est pas me prouve son existence, La Bruyère, XVI. Il est certain que l'existence des créatures est une vraie existence, réellement distinguée de celle de Dieu ; et cela n'est point contre sa grandeur ni contre sa souveraineté, Fontenelle, Doutes sur les causes occasionnelles, Œuvres, t. IX, p. 51, dans POUGENS. Substituer une existence partielle et morale à l'existence physique et indépendante que nous avons tous reçue de la nature, Rousseau, Contrat, II, 7.
  • 2Réalité. L'existence d'un complot, d'un fait.

    Terme d'administration et de commerce. L'existence en magasin, la quantité de marchandises que renferme un magasin ou les magasins.

  • 3Vie. Donner, recevoir l'existence. Il ne vient que trop tôt le moment où l'existence fatigue dans chacune de ses heures comme dans son ensemble, Staël, Corinne, IV, 6. Nous attendions d'avance L'aliment qu'on accorde à la simple existence, Ducis, Roméo, IV, 5.

    Être persuadé d'une chose comme de son existence, y croire fermement. Je suis persuadé, comme de mon existence, que…, Rousseau, Conf. VII.

  • 4Rang, position sociale. C'est un homme qui a une belle existence. Une existence équivoque. Satisfait d'une modique fortune et d'une existence obscure, Genlis, Veillées du château t. III, p. 2, dans POUGENS.

ÉTYMOLOGIE

Exister.