« fallacieux », définition dans le dictionnaire Littré

fallacieux

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fallacieux, euse

(fal-la-si-eû, eû-z') adj.
  • Qui trompe et égare pour nuire. Le papier me manquerait, si je voulais dire tout ce que j'ai découvert depuis qu'il est parti d'ici ; vous pouvez bien, sans scrupule, le traiter comme un homme fallacieux, Poussin, Lett. 3 nov. 1647.

    Il se dit aussi des choses. Serments fallacieux, salutaire contrainte, Que m'imposa la force et qu'accepta la crainte, Corneille, Rodog. II, 1. Une vive image des dangereuses insinuations et des détours fallacieux de l'esprit malin, Bossuet, Hist. II, 1. L'éloquent Bossuet est le seul qui se soit servi après lui [Corneille] de cette belle épithète, fallacieux… pourquoi appauvrir sa langue ? un mot consacré par Corneille et Bossuet peut-il être abandonné ? Voltaire, Comm. Corn. Rodogune.

SYNONYME

FALLACIEUX, TROMPEUR. Fallacieux enchérit sur l'idée de trompeur. Un langage trompeur nous égare et nous présente les choses autrement qu'elles ne sont ; un langage fallacieux nous trompe pour nous nuire de dessein prémédité.

HISTORIQUE

XVIe s. Parquoy il donna congé à ces conducteurs barbares, et, laissant leur fallacieux destour du droit chemin, en peu de jours passa la riviere d'Euphrates et arriva en la cité d'Antioche, Amyot, Lucullus, 37.

ÉTYMOLOGIE

Lat. fallaciosus, de fallacia, fallace.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

FALLACIEUX. Ajoutez : - REM. Fallacieux ne vaut rien ni en prose ni en vers, Vaugelas, Nouv. Remarques, édit. 1690, in-12, p. 90. Cette injuste condamnation n'a pas été ratifiée.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : Loin, loin, bien loin de moy, pensers fallacieux, Espoirs faux et trompeurs…, Desportes, Diane, II, 57.