« fieffer », définition dans le dictionnaire Littré

fieffer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fieffer

(fiè-fé) v. a.
  • 1Donner en fief. Fieffer un domaine.
  • 2Aujourd'hui en Normandie, donner en fieffe. À vendre ou à fieffer, de gré à gré, dix boutiques, Affiches judiciaires à Dives (Calvados).

HISTORIQUE

XIIe s. Li senechals esteit en la contrée nez, Bels chevaliers e granz, e riches bien feffez, Th. le mart. 138 [Je] Ne tieng, fait sainz Thomas, de lui fius ne heritez, Ne rien en barunie ; mais tut est charitez, Et parmenable aumosne tut ce dont sui fieffez, ib. 45.

XIIIe s. À Pasques, en l'an de grace mil deus cens quarante et huit, mandé je mes homes et mes fievés à Joinville, Joinville, 208. Ne sai où faire clamor Des grans maus où sui fievés, Poésies mss. avant 1300, t. III, p. 1106, dans LACURNE.

XVe s. … Fortune qui eslieve Les gens à son appetit Et de ses grans dons les fieve, Chartier, Poésies, p. 710.

XVIe s. Tous les nobles de son royaume, ayants terres et seigneuries fieffées et hommaigées, Carloix, V, 1.

ÉTYMOLOGIE

Fief ; wallon, fivé, fieffé ; génev. un fieffet menteur.