« fiente », définition dans le dictionnaire Littré

fiente

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fiente

(fian-t') s. f.
  • Excréments de certains animaux, avec l'idée qu'ils sont mollasses ou liquides. Fiente de vache. Fiente de pigeon. Pendant qu'il dormait, il tomba, d'un nid d'hirondelle, de la fiente chaude sur ses yeux, ce qui le rendit aveugle, Sacy, Bible, Tobie, II, 11.

HISTORIQUE

XIIe s. Deus me conseillera, qui tuz dis m'est prochiens, Qui l'orgueilleus abat, le povre oste des fiens, Th. le mart. 97. E tant durad li sieges que l'um vendied le chief de un adne [âne] quatre vinz deniers de argent, e cinc deniers d'argent le sestier de fiente de coloms [pigeon] pur la fiente user en lieu de sel, Rois, p. 369.

XIIIe s. Et se usages de bestes est lessiez, ausi comme de brebis ou de mostons, il aura les fiens por fumer le champ, Liv. de just. 135.

XVIe s. Elle [la créature humaine] se sent logée icy parmy la bourbe et le fient du monde, Montaigne, II, 156.

ÉTYMOLOGIE

Picard, fien, fumier ; Berry, fient ; norm. fian ; provenç. fenta, fenda, fienda ; catal. fempta. Le sens propre est fumier ; la forme ancienne est fien, provenant du latin fimus, fumier ; d'où on a tiré un nom féminin avec l'épenthèse d'un t, aidé en cela par le latin fimetum, lieu rempli de fumier, qui a le t.