« fornication », définition dans le dictionnaire Littré

fornication

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fornication

(for-ni-ka-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • 1 Terme dogmatique. Le péché de la chair. Le peuple tombe dans la fornication avec les filles de Moab, Sacy, Bible, Nombr. XXV, 1. Philippe, landgrave de Hesse, avoue qu'il est tombé très souvent dans la fornication, Voltaire, Mœurs, 130.

    Particulièrement. Le péché de la chair entre deux personnes qui ne sont ni mariées ni liées par aucun vœu. Les œuvres de la chair sont l'adultère, la fornication, l'impudicité, Nouv. Test. Ep. aux Gal. chap. V, dans RICHELET.

  • 2 Fig. Infidélité du peuple juif abandonnant le vrai Dieu pour les dieux étrangers. Si un homme se détourne de moi pour aller chercher les magiciens et les devins, et s'abandonne à eux par une espèce de fornication, il arrêtera sur lui l'œil de ma colère, Sacy, Bible, Lévit. XX, 6. Il engagea les habitants de Jérusalem dans la fornication, et rendit Juda prévaricateur, Sacy, ib. Paralip. II, XXI, 11. Ô mon peuple, dit le Seigneur, qui vous a donc enivré de ce vin de fornication ? Massillon, Carême, Enf. prod. On a traduit par le mot de fornication les infidélités du peuple juif pour des dieux étrangers, parce que chez les prophètes ces infidélités sont appelées impuretés, souillures ; c'est par la même extension qu'on a dit que les Juifs avaient rendu aux faux dieux un hommage adultère, Voltaire, Dict. phil. Fornication.

HISTORIQUE

XIIIe s. Trouver sa femme en peché de fornication, Beaumanoir, XVIII, 6. Espoir qu'elles le font en bonne entencion, Por garder leurs maris de fornication, J. de Meung, Test. 1234.

XVe s. C'est à dire que icelui duc et une grande partie du peuple firent fornication de leurs corps avecque les femmes paiennes, Monstrelet, I, 39.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. fornicatio ; espagn. fornicacion ; ital. fornicazione ; du lat. fornicationem, de fornicari, forniquer.