« fourniment », définition dans le dictionnaire Littré

fourniment

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fourniment

(four-ni-man) s. m.
  • 1Anciennement, étui à poudre que portaient les mousquetaires à pied au XVIIe siècle. Adieu mes fourniments, adieu mon forniquet, Le crève-cœur d'un soldat, pièce de 1623.

    Il se disait aussi de la poire à poudre des chasseurs. Il passe un cordon où pend le fourniment, La Bruyère, VII. Chargé de son fusil, de son carnier, de son fourniment, Rousseau, Ém. IV.

  • 2Aujourd'hui, buffleterie, objet d'équipement d'un soldat. Nettoyer son fourniment. Quand ce prince fait la revue de son régiment, il examine le fourniment du soldat ; le grand homme ne néglige rien, Voltaire, Lett. Prusse, 35.

HISTORIQUE

XIIIe s. Chascuns mantiaus que marcheans achete au Lendi, doit un denier ; fournimens tanés à sollers en charrete doit deux deniers, Liv. des mét. 282. Quiconques est cordouanier à Paris, il ne puet ne ne doit mestre viez euvre en fournement avecques nueve, ib. 228.

XVIe s. Je pris plaisir à voir un carme reformé qui portoit son fourniment dans le derriere du froc, D'Aubigné, Faen. IV, 13. Le nouveau soldat en chemise y gagna une arquebuse avec un fourniment tel quel, mais il ne voulut point prendre aucun habit, D'Aubigné, Vie, XI. … Et leurs soldats, quasi tous, morrions et fourniments dorez, Carloix, V, 32.

ÉTYMOLOGIE

Fournir ; provenç. formimen.