« gestes », définition dans le dictionnaire Littré

gestes

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

gestes

(jè-st') s. m. pl.
  • 1Actions belles et mémorables (acception qui vieillit). Voici ce qu'a écrit M. de la Mothe Levayer sur le mot de gestes : les gestes, que M. de Vaugelas ne peut souffrir, ont toujours été un très beau mot, et qui signifie autant tout seul, que hautes ou grandes et héroïques actions, comme quand je dis les gestes d'Alexandre le Grand, Vaugelas, Rem. Not. Th. Corn. Obs. 2, p. 763, dans POUGENS. Ce grand chroniqueur des gestes d'Alexandre, Boileau, Épît. X.

    Ironiquement. Adressez-vous à Mme Duchesne, à M. Guy, lesquels doivent être fort instruits des gestes de Fréron, Voltaire, Lett. Dorat, 6 août 1770.

  • 2 Familièrement. Les faits et gestes, actions, conduite. On ne parle ici que des faits et gestes de la Brinvilliers, Sévigné, 270. Pour vous conter ses faits et gestes à Versailles, Sévigné, 494.

HISTORIQUE

XIIIe s. Qui vous raconteroit ses gestes jusques à Selenique, ce seroit uns grans anuis, H. de Valenciennes, XIV.

XVe s. Noble en cueur, saige, debonnaire, Tant plus à tes gestes l'on pense, Tant plus es digne de memoire, Vigiles de Charles VII, t. II, p. 10, dans LACURNE.

XVIe s. Les vitres sont de clair et fin cristal, Où peintes sont les gestes authentiques, Marot, I, 177. Si les gestes de Xenophon et de Cesar n'eussent de bien loin surpassé leur eloquence, Montaigne, I, 288. Ils sacrifioient aux Muses, afin que leurs gestes fussent bien et dignement escripts, Montaigne, III, 24.

ÉTYMOLOGIE

Lat. neutre plur. gesta, les choses faites (voy. GESTE 2).