« hantise », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
hantise
- Action de hanter ; commerce familier.
Éraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, et, devenu puis après jaloux de leur hantise…
, Corneille, Mélite, Argument.Il ne sera point dit qu'une longue hantise Chez moi vous fera prendre aucun droit de maîtrise
, Hauteroche, Bourg. de qual. V, 2.Isabelle pourrait perdre dans ces hantises Les semences d'honneur qu'avec nous elle a prises
, Molière, Éc. des mar. I, 4.
HISTORIQUE
XVe s. La hantise fait l'amour
, Froissart, II, III, 40. En ce temps, messire Jacques de Harcourt, qui se tenoit au Crotoy et faisoit guerre aux Anglois, s'abstint fort d'avoir hantise de communication avec le duc de Bourgogne
, Monstrelet, I, 251. Il se pourra assez apercevoir, s'il n'est pas trop beste, que sa hantise continuelle ne lui plait pas
, Louis XI, Nouv. LII.
XVIe s. Experience et hantise du monde
, Charron, Sagesse, p. 170, dans LACURNE. Sa hantise [du souverain] soit rare ; car beaucoup se monstrer et se communiquer ravalle la majesté
, Charron, ib. p. 409.
ÉTYMOLOGIE
Hanter. L'ancienne langue disait hant (hant de femme, Rois, p. 83), et hantin (hantins de gelines et de poussins, Ren. 13021).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
HANTISE. Ajoutez : - HIST. XIVe s. Car n'est tresors d'or ne d'argent Qui vaille hantise à bonne gent
, Dits de Watriquet de Couvin, p. 71.