« lambel », définition dans le dictionnaire Littré

lambel

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

lambel

(lan-bèl) s. m.
  • Terme de blason. Nom d'une brisure la plus noble de toutes qui se forme par un filet qui doit être large de la neuvième partie du chef. Composa tous ces mots de cimier et d'écart, De pal, de contre-pal, de lambel et de fasce, Boileau, Sat V.

    Particulièrement. Brisure qui se place dans les armoiries pour indiquer les branches cadettes. Avez-vous oublié qui je suis, et ce rang que je tiens dans la famille ? ah ! vraiment, petit cousin, je vous en ferai bien ressouvenir ; si vous me fâchez, je vous réduirai au lambel, Sévigné, à Bussy [qui était de la branche cadette], 15 mars 1648. L'autre prend un lambel, en cadet important, Dont on a vu l'aïeul gentilhomme exploitant, Boursault, Fables d'Ésope, III, 4.

HISTORIQUE

XIIIe s. À cinq labiaus de gueule l'ainsnés fils le porta [porta l'écu], Berte, CXXXI. Le label au mainsné d'argent l'on besanta, ib.

XVe s. Et faisoit porter devant lui son pennon… à trois labiaux d'argent, Froissart, II, III, 68. Entra Jaques de Lalain, armé de toutes armes, le bacinet en teste, la visiere levée, et estoit paré de sa cotte d'armes (qui furent les armes de Lalain), et portoit les lambeaux comme fils aisné de la maison, De la Marche, Mém. I, p. 265, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Lambel est le même que lambeau. Quatre étymologies sont en présence : 1° le latin lamberare, déchirer ; mais la forme ancienne paraît être label, et dès lors l'absence de la nasale fait difficulté ; 2° l'allemand Lappen, lambeau ; ce qui est fortifié par lampel, du dialecte de Côme ; 3° le latin labellum, petite lèvre, bord, lisière, de labrum, lèvre ; 4° limbus, d'après du Cange, bandeau. Il est difficile de se prononcer.