« méconnaissance », définition dans le dictionnaire Littré

méconnaissance

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

méconnaissance

(mé-ko-nê-san-s') s. f.
  • 1Action de méconnaître. Dieu a révélé ce secret important à Daniel ; et il lui découvre, comme vous voyez, que la ruine des Juifs sera la suite de la mort du Christ et de leur méconnaissance, Bossuet, Hist. II, 4. L'entière méconnaissance des parents et des parentes, si ce n'est à porter les deuils les plus éloignés, Saint-Simon, 409, 116. Lorsqu'un gouvernement aussi puissant que celui de la république française est ainsi méconnu, lorsque cette méconnaissance est fondée sur les ménagements qu'on croit devoir à des coupables fugitifs, Correspond. du gén. Klinglin, I, 151. Quand il [Louis XI] s'humiliait devant Édouard IV et le duc de Bourgogne, ce n'était pas par une méconnaissance de sa grandeur, mais pour obtenir le loisir de poursuivre dans l'intérieur les seigneurs puissants, Chateaubriand, Anal. raisonnée de l'hist. de France, X. Méconnaissance de Dieu, Lacordaire, 5e confér.
  • 2Action de ne pas reconnaître, de ne pas avouer. Mélite : … Eh ! dieux, quelle imposture ! Jamais un de ces traits ne partit de ma main. - Cloris : Nous pourrions demeurer ici jusqu'à demain, Que vous persisteriez dans la méconnaissance ; Je vous laisse…, Corneille, Mél. IV, 2. Notre cour ordonna que la requête lui serait signifiée, …pour, après sa reconnaissance ou méconnaissance des faits y contenus, être fait droit ainsi qu'il appartiendra, Cour des comptes, aides et fin. de Normandie, Arrêt 27 janv. 1717.
  • 3Oubli d'un bienfait. C'est un monstre d'orgueil et de méconnaissance, Tristan, Mariane, II, 6. La résistance à laquelle ma dignité m'avait obligé ne venait d'aucun principe de méconnaissance, Retz, II, 87.

HISTORIQUE

XVIe s. …Leurs biens faicts envers l'Eglise, ses mesconnoissances envers eux, D'Aubigné, Hist. I, 106. Cet esprit couroit des bigoteries aprises de nouveau à la mesconnoissance de Dieu, D'Aubigné, ib. III, 495. Dont s'ensuivroit non-seulement une ingratitude et mescognoissance de la misericorde de Dieu envers nous, mais…, Calvin, Instit. 1093.

ÉTYMOLOGIE

Méconnaissant ; provenç. mesconoisenza, mesconoisencza.