« ménétrier », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
ménétrier
- Homme qui joue du violon pour faire danser.
Il se pourrait bien faire qu'Orphée eût été un fameux ménétrier des dieux Cabires
, Voltaire, Dict. phil. Samothrace.Je ne suis qu'un vieux bonhomme, Ménétrier du hameau
, Béranger, Vilain.S. f. Ménétrière, et, avec l'ancienne orthographe, ménestrière, femme qui fait danser au violon.
Une harmonie grossière, telle qu'on devait l'attendre d'une ménestrière de village
, Dacier, dans LEGOARANT.
HISTORIQUE
XIVe s. Iceux menestriez alerent pour corner et faire mestier en la chambre des compaignons de la ville de Saint Goubain
, Du Cange, ministerellus.
XVe s. Menestriers de bouche et du bas mestier furent apareillez devant le roy, et y firent leur devoir de ce qu'ils devoient dire et faire ainsi comme ils ont usage
, Froissart, liv. IV, p. 102, dans LACURNE. À iceulx mots fut mandé le roy des menestriers qu'on dit heraulx d'armes, qui cria lors l'esbatement qui depuis fut nommé tournoy
, Perceforest, t. I, f° 23. Ung menestrier de la harpe
, ib. t. II, f° 81. Six hauts menestriers et trois bas
, Godefroy, Annot. sur l'Hist. de Charles VI, p. 715, dans LACURNE.
XVIe s. Pythagoras estant en compaignie de… jeunes hommes… commanda à la menesteriere de changer de ton…
, Montaigne, I, 345. Soufflez, menestrier, l'espousée passe, se dit lorsque quelqu'un se vante
, Oudin, Curios. franç.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, mestré ; bourguig. menetrei ; du thème fictif ministerarius, dérivé du latin minister, serviteur (voy. MINISTRE).