« maçonner », définition dans le dictionnaire Littré

maçonner

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maçonner

(ma-so-né) v. a.
  • 1Faire un travail de maçonnerie. On maçonna [à bord des galiottes à bombe] des creux où l'on mit des mortiers, Voltaire, Louis XIV, 14.

    Par extension. Ceux-là [des oiseaux] maçonnent des bâtiments aux fenêtres des églises, Chateaubriand, Génie, I, V, 6.

  • 2Boucher une ouverture avec de la pierre ou du plâtre. On a maçonné cette porte.
  • 3 Fig. et familièrement. Travailler d'une façon grossière. Voyez comme il a maçonné cela.

REMARQUE

Pourquoi écrire maçonner par deux n, et ramoner par une seule, l'un venant de maçon, et l'autre de l'ancien ramon, balai ?

HISTORIQUE

XIIIe s. Et s'il l'a retenu entor soi… por carpenter ou por machonner, tix [telles] manieres de menestrix [d'ouvriers] ont coustume qu'il aportent lor ostix là où il sont loué, Beaumanoir, XXIX, 5. Quant il dut les murs maçonner De Thebes, dont il fut fondierres, la Rose, 19944.

XIVe s. Si comme nous dison que en art de pierres tailler ou de mazonner Phydias estoit sapient ou sage mazon, Oresme, Eth. 177.

XVe s. Ce qui fait en est, c'est matiere pourvue et maçonnée par envie et pour vous mettre hors de ce pays, Froissart, III, IV, 63. Adont, de coer lié et joiant Une balade maçonnai Où nulle rien ne mençongnai, Froissart, Espin. amour. Je conclus que mal gré ne me doibt savoir le bon chevalier de qui j'ay composé ce livre, car je luy ai maçonné et fondé un edifice si fort et si durable que feu, ne fer, eaue, terre, ne pourra consumer ne destruire, Bouciq. IV, 15.

XVIe s. Bonnes pierres maçonnées de bonne main et à profit, pour durer longuement, De Serres, 70.

ÉTYMOLOGIE

Maçon.