« malfaisant », définition dans le dictionnaire Littré

malfaisant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

malfaisant, ante

(mal-fè-zan, zan-t') adj.
  • 1Qui se plaît à malfaire. Bertrand avec Raton, l'un singe et l'autre chat, Commensaux d'un logis, avaient un commun maître ; D'animaux malfaisants c'était un très bon plat, La Fontaine, Fabl. IX, 17. Pourvu qu'elles soient chastes, elles croient pouvoir être malfaisantes, Fléchier, Serm. I, 149. Êtes-vous dédaigneux, malfaisant, mauvais plaisant, flatteur, hypocrite ? La Bruyère, XII. L'on ne voit point faire de vœux ni de pèlerinages pour obtenir d'un saint d'avoir l'esprit plus doux… d'être plus équitable et moins malfaisant, La Bruyère, XIV. La mer était leur [aux Égyptiens] Typhon, un être malfaisant, Voltaire, Mœurs, Phén.

    Substantivement. Crains les sifflets, mais crains les malfaisants, Voltaire, Hypocr.

  • 2Nuisible à la santé. Les moules sont quelquefois malfaisantes. Les Grecs, qui étaient si raffinés, n'ont-ils pas cru longtemps que la lune était ensorcelée, et que des magiciennes la faisaient descendre du ciel pour jeter sur les herbes une certaine écume malfaisante ? Fontenelle, Mond. 2e soir.

SYNONYME

MALFAISANT, NUISIBLE. Être malfaisant, c'est faire du mal ; être nuisible, c'est nuire. Faire du mal et nuire sont très voisins ; seulement, comme nuire c'est causer un dommage, on voit que malfaire est moins particulier que causer un dommage, puisque un mal peut être une douleur, un chagrin, un ennui, une humiliation.

HISTORIQUE

XIIe s. Livrez-nous, sire, le glouton malfaisant, Roncisv. 151.

XIIIe s. Tout aussi li baillis qui est deboneres vers les malfesans de se [sa] baillie, met cex qui vuelent vivre en pais en peril de mort, Beaumanoir, I, 4.

XVIe s. Entre ces chiens, y avoit un levrier fort mefaisant, Despériers, Contes, XX.

ÉTYMOLOGIE

Malfaire ; Berry, maufaisant.