« mie.2 », définition dans le dictionnaire Littré

mie

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mie [2]

(mie), particule explétive qui renforce la négation et qui n'est plus guère usitée. Et messieurs de l'Académie Ne me le pardonneraient mie, Scarron, Gigantom. III. Gardez-vous de les croire [ceux qui vous invitent à intervenir], puissances étrangères, ne les écoutez mie, car ils vous mèneraient loin, Courier, Lettre X.
  • HIST. XIe s. De sa parole ne fut mie hastis, Ch. de Rol. X.

    XIIe s. Li roi et li soudant ne l'oublierent mie, Sax. VII.

    XIIIe s. Mais l'en puet tiex [tels] songes songier Qui ne sont mie mençongier, la Rose, 4.

    XIVe s. Je n'en ai mies à plenté [abondance], Biax ostes, fait-il, Dieu mierci, Jean de Condé, p. 79.

    XVe s. Les sciences sont extraites et compilées de plusieurs clercs, et ce que l'un sait, l'autre ne sait mie, Froissart, Prol.

    XVIe s. Ceste cy [cognée] n'est mye la mienne ; je n'en veulx grain, Rabelais, Pant. IV, nouv. prol. Tenez-vous dans la route commune : il ne faict mie bon estre si subtil et si fin, Montaigne, II, 312.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. mica, mia, miga, minga, minja ; ital. mica, miga ; du lat. mica, parcelle. Mie avec son sens propre de parcelle : Ils s'ostent des mains l'ung de l'autre les myes d'areine qu'ils trouvent, Despériers, Cymbal. 96. (voy. MIE 1.)