« niaiserie », définition dans le dictionnaire Littré

niaiserie

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niaiserie

(ni-ê-ze-rie) s. f.
  • 1Chose niaise. Vous croyez donc… que les pièces comiques sont des niaiseries qui ne méritent aucune louange ? Molière, Critique, 7. Cependant, comme si le christianisme et la croix de Jésus étaient une fable, nous n'avons d'ambition que pour la gloire du siècle ; l'humilité chrétienne nous paraît une niaiserie, Bossuet, Sermons, Vertu de la croix, 2. Un monde qui n'est lui-même tout entier qu'un amas de niaiseries et d'extravagances, Massillon, Carême, Injust. du monde. Préférer l'œuvre de Dieu, cet ouvrage si grand, si sublime, si honorable, aux niaiseries et aux inutilités des enfants du siècle, Massillon, Confér. Fuite du monde. Il [Voltaire] vous certifie pour la vingtième fois qu'il n'a point fait la plupart des niaiseries, c'est-à-dire des livres que vous lui imputez, Voltaire, Mél. hist. Un chrét. contre six juifs, 12e niaiserie. Quand toute une nation ne sait plus s'occuper que de niaiseries, quelle attention peut-elle donner aux grandes choses ? Rousseau, Polysyn. jugem.

    Niaiseries emphatiques, pensées sans valeur émises avec la prétention de dire des vérités très profondes. L'approbation expresse ou tacite que donnèrent à ces niaiseries emphatiques [le système de Mably] des hommes tels que MM. de Bréquigny, du Theil, Gaillard, Dacier, montre à quel point la véritable science était alors timide et indécise, Aug. Thierry, Consid. sur l'hist. de France, ch. III.

  • 2Le caractère de celui qui est niais. La niaiserie de ce jeune homme est incroyable. L'esprit du monde n'est qu'un esprit de niaiserie qui nous fait voir les choses niaises comme importantes, Fléchier, Serm. I, 193.

HISTORIQUE

XVIe s. Le plus communement nous nous sentons plus esmeus des trepignements, jeux et niaiseries pueriles de nos enfants, que nous ne faisons aprez de leurs actions toutes formées, Montaigne, II, 71.

ÉTYMOLOGIE

Niaiser.