« ord », définition dans le dictionnaire Littré

ord

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ord, orde

(or, or-d') adj.
  • Terme vieilli. Qui excite le dégoût et pour ainsi dire l'horreur par la saleté. Je ne suis… Qu'une orde écume de torrent, Qui semble fondre avant que naître, Régnier, Stances relig. Je n'ai jamais lu dans Sénèque le genre de mort d'un Allemand qui s'étrangla et s'étouffa de la plus orde manière du monde, La Mothe le Vayer, la Promenade, dialogue I, p. 98, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIIIe s. Il est venus son lieu reconchier, Et s'est plus ors que quant il s'en ala, Hues D'Oisi, Romancero, p. 104.

XIVe s. Un message le quel estoit triste et hort, à savoir que son fils estoit mors, Bercheure, f° 30, verso.

XVe s. Les seigneurs foulés et travaillés de tant gesir aux champs par si ord temps, si froid et si pluvieux, Froissart, II, II, 105.

XVIe s. L'on est aucune fois contraint de boire, en un camp, des eaux si troubles et si ordes, qu'elles font mai au cueur à les voir seulement, Amyot, Lyc. 14. Si le voisin fait sur son heritage propre privez, ordes fosses, fumieres…, Coust. génér. t. II, p. 1072.

ÉTYMOLOGIE

Norm. iord ; du lat. horridus, qui fait horreur, de horror, horreur.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ORD. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Ceste ovraigne fut tost seüe… Cum cil Gautier l'aveit pensé E le chastel issi livré, Cum fel, orre, faus traïtor, A si boisié à son signor, Benoit de Sainte-Maure, Chronique, t. II, p. 483, V. 29311.