« papiste », définition dans le dictionnaire Littré

papiste

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papiste

(pa-pi-st') s. m.
  • Nom que les protestants donnent aux catholiques romains. Il fondait un hôpital pour les vieillards dans sa province ; on lui demandait si c'était pour des papistes, des luthériens, des presbytériens, des quakers, des sociniens, des anabaptistes, des méthodistes, des mennonistes ; il répondit : pour des hommes, Voltaire, Philos. Homélie sur la superst. Il [Louis Racine] accuse Pope d'irréligion ; Pope était fils d'un papiste, c'est ainsi qu'on appelle en Angleterre les catholiques romains, Voltaire, Louis XIV, Écrivains, L. Racine. Le chrétien est impie en Asie, le musulman en Europe, le papiste à Londres, Diderot, Pens. phil. 35. En 1673, le parlement passa l'acte du test, précaution prise dans l'avenir contre le duc d'York comme papiste, Chateaubriand, Les quatre Stuarts, Ch. II.

    Partisan de la suprématie des papes. L'unité et la multitude : erreur à exclure l'une des deux comme font les papistes qui excluent toute la multitude, ou les huguenots qui excluent l'unité, Pascal, Pens. XXIV, 77, édit. HAVET.

    Adj. Nous ne pouvons pas nier que, cette année, Dieu n'ait le cœur tout à fait papiste, Pellisson, Lett. hist. t. I, p. 184, dans POUGENS. Il est nécessaire, lui disait Rosny [à Henri IV], que vous soyez papiste, et que je demeure réformé, Voltaire, Mœurs, 174.

HISTORIQUE

XVIe s. Il estoit papiste bigot, jeune et sans experience, D'Aubigné, Hist. II, 160. Se sont insinuez entre nous deux miserables mots de faction de huguenot et papiste, que je crains nous apporter au long aller les mesmes calamitez et miseres que les guelfes et gibellins dans l'Italie, Pasquier, Lett. t. I, p. 183.

ÉTYMOLOGIE

Ancien verbe papisser, qui se trouve dans PASQUIER, Rech. III, p. 204, dans LACURNE, et signifie gouverner le saint-siége.