« parage.2 », définition dans le dictionnaire Littré
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parage [2]
- 1Extraction, qualité.
Un rat… raillait le marcher un peu lent De la bête de haut parage [un éléphant]
, La Fontaine, Fabl. VIII, 15.Caumartin avait beaucoup d'amis, et de haut parage
, Saint-Simon, 69, 135. - 2 Terme de féodalité. Droit en vertu duquel une petite partie du fief était possédée par les puînés.
HISTORIQUE
XIIe s. Nos somes andui [tous deux] d'un parage
, Wace, Rou, 14545. Des citehains de Londres fui nez en cel estage, En lur visnez [voisinage] senz plainte mestrent [mirent, passèrent] tut lur eage, Ne furent, cum tu diz, d'einsi très bas parage
, Th. le mart. 87.
XIIIe s. Se j'avoie mon jouvent [jeunesse] tout usé, Si sui-je riche et de moult haut parage, Qu'on m'aimeroit à petit de beauté
, Quesnes, Romancero, p. 109. Vous i avés menti comme faus traitres que vous iestes ; et bien devés dire teles paroles, car vous iestes dou parage Guenelon
, Chr. de Rains, p. 146.
XVe s. En nom Dieu, nous vous croirons, car vous estes un homme de parage et pour qui on doit moult faire
, Froissart, II, III, 42.
XVIe s. Nul aultre n'y pouvoit aspirer ny parvenir [à l'échevinage, à Metz], s'il n'estoit des susdites sept races : et les appelloit-on les sept Parraiges
, Carloix, VI, 6. Est neanmoins en leur choix [des puînés] de relever du seigneur feodal ou de les tenir [leurs parts] en parage de leur aisné, qui les acquitte de la foi pour le tout envers le seigneur commun
, Loysel, 623. En chacune branche de parage, celle qui s'appeloit mirouer de fief, par l'ancienne coutume du Vexin, pouvoit porter la foi pour toutes les autres
, Loysel, 628.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. paratge ; esp. parage ; ital. paraggio ; d'un bas-latin paraticum, de par, égal (voy. PAIR) : le parage est proprement l'égalité de naissance, de rang.